Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Carnet de notes

Mon patrimoine au paradis

11 Juin 2015, 09:51am

Publié par Elisa

LES PARADIS FISCAUX DANS LE MONDE.

LES PARADIS FISCAUX DANS LE MONDE.

Chers amis, ne vous faites plus de soucis pour vos économies. Vous pouvez les faire prospérer à l'abri de la pieuvre fiscale, et même sous le climat enchanteur de paradis tropicaux si vous le souhaitez. Une seule condition, le volume de votre pécule, qui doit être considérable. S'il l'est, vous pourrez bénéficier des services de conseillers qui ne veulent que du bien. Ils ne manquent pas. une recherche éclair sur le mot " defiscalisation" sur internet prend 0.16 secondes pour un butin de 33 600 000 pages. L'expression "optimisation fiscale", un peu plus restrictive, prend plus de temps, 0.21 seconde, pour un résultat plus maigre : 6 320 000 pages, toutes en langue française. Il semble qu'il y ait enfin là un débouché pour vos enfants qui galèrent dans la recherche d'un premier emploi, ou pour vous-même qui, peut-être fréquentez assidûment Pôle emploi. Voyons quelques exemples.

A Paris, la filiale HSBC Private Bank du groupe HSBC est domiciliée au 103 avenue des Champs Élysées, dans le VIIIème arrondissement. La gestion de fortune en est la spécificité, le private banking veillant à la bonne santé des gros patrimoines sur un modèle plus personnalisé que ne le fait la banque de détail, en leur dédiant des conseillers et en leur garantissant un secret bancaire impénétrable. Ce qui est préférable compte tenu de la nature de certains de ses services. le site www..hsbsprivatebankfrance.com vous propose en effet de gérer vos portefeuilles de valeurs dans des établissements situés en France, bien sûr, mais surtout aux Bermudes, à Guernesey, à Hong kong, au Luxembourg, à Monaco, à Singapour, en Suisse, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Belle brochette de paradis fiscaux où vos chers petits patrimoines pourront prospérer dans la confidentialité garantie.

France Offshore, dont les bureaux sont sis 5 place Victor Hugo, Paris XVIème, vous propose divers services : transfert de siège social à l'étranger, résidence fiscale européenne, immatriculation des bateaux, licence casino en ligne, dans de nombreux pays paradisiaques. Dont l'État du Delaware aux États-Unis où la possession d'un compte ou l'immatriculation d'une société offrent d'incontestables avantages : aucune obligation de tenir une comptabilité pour les sociétés, d'autant qu'elles ne sont pas imposables et que l'anonymat est garanti aux dirigeants et actionnaires. L'évation fiscale que représentent ces sociétés est faramineuse : Les grands groupes, comme BNP Paribas, Total ou LVMH, ont tous des filiales dans les paradis fiscaux. Quand aux "particuliers", Liliane Bettencourt ou Guy Wildenstein par exemple, tous deux proches de Nicolas Sarkozy, les comptes en Suisse de l'une et le trust aux îles Caïman de l'autre ont défrayé le chronique. Selon l'ancien président de la République, "Les paradis fiscaux, c'est ter-mi-né !" . Propos tenus en 2009 à la veille du G20 de Pittsburgh. Les anges gardiens du dieu Argent en rigolent encore.

Notre vie est concernée en pemanence par ces paradis fiscaux. BNP Paribas possède quelque 180 filiales dans ces repaires défiscalisés où le Crédit Agricole, la Société Générale et la Banque populaire en cumulent 262.

" La notion de loi n'est pas effacée, écrit la psychanalyste Marie-France Hirigoyen à propos des pervers narcissiques, au contraire, lls prennent plaisir à la contourner, la dévoyer pour se présenter au bout du compte comme porteurs de la vraie loi."

Si l'on pense aux paradis fiscaux où des centaines de milliards d'euros trouvent un refuge douillet, loin des caisses des États et de leur velléités redistributives, on voit bien que " le coeur du système est hors la loi, mais qu'il impose ses lois à la population.

Les homme politiques riches et sans complexes vis-à-vis de l'argent, avec une cynique indifférence envers l'éthique, sont légion.

Ils imposent des mesures d'austérité aux vaillants citoyens tout en étant conscients des sommes astronomiques détenues secrètement dans des banques extra-territoriales, donc perdues en impôts. D'où vient cet argent et à quoi sert-il ?
Les cartels de la drogue, la fraude, l'évasion fiscale et le blanchiment d'argent font partie des réponses courantes à ces questions. En dépit de cette réalité et même en cette période d'austérité budgétaire, les dirigeants mondiaux évitent la question suivante : pourquoi le secret bancaire est-il encore permis ? Sont-ils en mesure d'y mettre un terme et peu disposés à le faire en raison des avantages qu'il procure ? Certainement.
De temps à autre un bandit à cravate sert de bouc-émissaire afin de donner aux gens ordinaires une faible illusion de justice. Même s'ils méritent d'être pénalisés, le système bancaire corrompu qui leur a permis d'opérer demeure intact et ses défauts ne sont jamais remis en questions. Les services bancaires extraterritoriaux ne constituent pas une structure parallèle, mais se situent plutôt au cœur du système bancaire. Toutes les grandes banques ont des filiales offshore.

La troïka - l'Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international - inflige par aveuglement volontaire des mesures draconiennes à de nombreux Européens tout en laissant une « vaste industrie bancaire extraterritoriale agir dans l'ignorance totale ». C'est tout le contraire pour la liberté de presse et les dénonciateurs, lesquels sont surveillés de près.

Suivre les diktats de l'industrie bancaire conduit à une promenade ruineuse sur l'autoroute du totalitarisme.

Commenter cet article